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Le supplément Télé Obs du journal Nouvel Observateur du jeudi 20 novembre avait pour éditorial un texte de Richard Cannavo. Ce texte a fait réagir les vélorutionaires. Retrouvez ci-dessous le texte de l'édito et certaines réactions publiées sur le forum et envoyées à l'auteur de l'édito.


Edito de Télé Obs du 20 novembre 2003 - Bataille de rues

C’est un choix. Un choix qui peut surprendre de la part d’un homme qui se revendique de dialogue, mais le fait est là : l’équipe de Bertrand Delanoë a donc opté pour la manière forte dans sa bataille contre les embarras de la circulation à Paris. En déclarant littéralement la guerre aux salauds d’automobilistes, ces pollueurs irresponsables au comportement incivique, la nouvelle municipalité n’a pas fait dans la nuance, sous l’impulsion des Verts, ces fervents démocrates si convaincus de la justesse de leurs thèses qu’ils n’ont pas pour habitude de perdre leur temps en de vaines palabres (sinon pour se déchirer entre eux !) Une hargne glaçante, sidérante. Au point que la Préfecture a fait savoir à plusieurs reprises que " davantage de concertation " et " moins de précipitation " seraient les bienvenues dans la gestion de ce dossier. Moins de brutalité aussi. Qui stoppera cette hystérie antivoitures, qui cherchera à convaincre plutôt qu’à contraindre, à inciter plutôt qu’à imposer ? (le covoiturage, par exemple, pourrait être une piste intéressante, d’autant que ce combat est déjà dépassé : dans dix ans, affirment les constructeurs, l’auto ne polluera plus !) Reprenons. Le postulat était simple : couloirs d’autobus, fermeture des voies sur berge, création de quartiers " verts ", réduction du nombre de places de stationnement : il fallait réduire l’espace dévolu aux voitures. Notamment, donc, à grands coups de couloirs d’autobus taille XXL, cette hérésie uniquement destinée aux cyclistes - cyclistes qui, évidemment, circulent bien davantage dans les petites rues que sur ces axes taillés à leur intention mais si dangereux pour eux ! Entendons-nous bien : l’idée de protéger les couloirs de bus est une excellente chose ; ce qui l’est moins, c’est de les élargir au point de supprimer des voies de circulation. Qui n’a jamais fulminé, bloqué au côté de ces couloirs déserts où ne passe que de loin en loin un malheureux cycliste (dont le nombre va encore aller en s’amenuisant avec l’arrivée de
l’hiver). Parce que si les autobus ont gagné deux à trois kilomètres à l’heure (mais leur nombre n’a pas augmenté, ce qui, au final, ne change rien pour les usagers !) les voitures, elles, prises dans ce gigantesque entonnoir, vont jusqu’à 14 % moins vite qu’auparavant. Des voitures de plus en plus piégées dans une ville presque constamment asphyxiée, de part en part, par d’inextricables embouteillages… alors que la circulation a baissé de 7 % en deux ans ! " 7 % de voitures en moins auraient dû avoir pour effet qu’on roule mieux, reconnaissait récemment le Vert Denis Baupin. Ce n’est pas le cas. " Pas le cas, en effet… M. Baupin croit-il que c’est par plaisir (où diable est le plaisir ?) ou par masochisme que nous continuons de circuler en voiture ? Le signataire de cet article a, lui aussi, fait un choix de vie : s’installer en banlieue, pour disposer d’espace, et offrir un jardin à ses enfants. La contrepartie, qu’il acceptait, était un certain temps de trajet, et un surcroît de fatigue. Depuis la frénésie antivoitures manifestée par la Mairie de Paris, depuis ces décisions brutales qui ne font qu’aiguiser les antagonismes entre les différentes catégories d’usagers, on y ajoutera le stress, et le spectacle de tous ces gens quotidiennement au bord de la crise de nerf. D’autant qu’arrivant par l’A6, depuis la multiplication des sens interdits et autres voies réservées aux autobus et taxis, et la création du " quartier vert " du 14e arrondissement (on se demande quel esprit pervers y a ainsi réalisé grandeur nature le sketch kafkaïen de Raymond Devos imaginant une place ne comportant que des sens interdits !) il n’est plus possible d’entrer dans Paris autrement que par l’avenue du Général Leclerc ! Ne parlons pas des travaux du tramway sur les Maréchaux, qui contribuent à paralyser le secteur ! (On notera simplement que nos amis les Verts, si convaincus de leur croisade - mais qui ne rêve pas, effectivement, d’une ville calme, silencieuse, baignant dans un air pur ? - n’hésitent pas à s’asseoir sur leurs convictions parfois : ici ils ont laissé abattre 250 arbres à la sauvette…)Curieuse gestion que celle qui consiste à pourrir la vie des automobilistes en créant sciemment des bouchons : ce qu’on appelle une déclaration de guerre ! Bouchons évidemment générateurs de pollution, sans compter la prolifération des deux roues motorisés (+ 8 %), eux-mêmes gros pollueurs et qui, selon Denis Baupin encore, " posent plus de problèmes en terme de bruit et d’accident " CQFD. Sans compter qu’à force de décourager la circulation on risque de provoquer l’exode des entreprises loin du centre ville - adieu emplois et taxes diverses ! - et surtout on assiste à l’embourgeoisement des quartiers " verts " dont les tarifs, en flambant, rejettent en… banlieue de nouvelles populations !
Bien entendu ces mesures de rétorsion sans précédent n’ont été compensées par aucune amélioration des transports en commun, toujours aussi rares, dégradés, peu sûrs, sans parler des grèves et incidents techniques à répétition. Ô stupeur ! En 2003 la fréquentation des bus, métros et RER a fortement chuté, au point de rendre préoccupants les résultats financiers de la RATP et de la SNCF ! Un phénomène totalement nouveau puisque, depuis une dizaine d’années, le trafic au contraire ne cessait de croître. Alors pollution toujours élevée, bouchons accrus… et baisse des usagers dans les transports en commun : tout ça pour ça !
Mais le harcèlement ne suffit pas, on tape aussi au portefeuille ! En augmentant de façon drastique le tarif du stationnement pour les non-résidents et, à l’inverse, en baissant de 80 % le coût du stationnement résidentiel, ce sont encore les banlieusards qui, par cette sorte de péage urbain déguisé, paient le cadeau fait ainsi aux Parisiens ! Car qu’y a-t-il, en fait, derrière cette politique, sinon un bas calcul électoraliste ? Un ménage parisien sur deux, en effet, ne possède pas de voiture : on peut donc taper sans vergogne sur les banlieusards, qui votent ailleurs. C’est afficher un mépris extraordinaire pour ceux-là mêmes qui font la richesse de Paris en s’épuisant à venir y travailler chaque jour - puisque la ville est de plus en plus occupée par des oisifs. Non, Paris n’est pas la propriété exclusive des Parisiens, encore moins celle de M. Delanoë ou de ses amis les Verts : la ville appartient à tous, et notamment à ceux qui la font vivre. rcannavo@nouvelobs.com
Richard Cannavo


Réactions

Monsieur
Dans votre éditorial publié dans le "TéLéOBS CINéMA : L'hebdo en ligne" de cette semaine vous assenez des idées tranchantes bien arrêtées, les vôtres, manifestement celles d'un adepte pratiquant de la voiture.
Veuillez trouver ci-après, 2 informations (communiqués de presse) qui démentent, notamment, quelques "informations" que vous fournissez.
http://www.stif-idf.fr/actu/communiq/annee_2003/reponse_au_parisien/main.htm

http://www.ratp.fr/common/ressources/631.pdf

Bien à vous
Marie-Laure Simon



Monsieur,
Je me permets de réagir à votre article intitulé "Bataille des rues".
J'y ai lu un grand raz-le bol d'un banlieusard, ayant fait le choix de vivre en banlieue (avec "jardin et espace"), par conséquent (?)contraint de venir en voiture à Paris et qui, bloqué dans lesembouteillages, frise la crise de nerf en pensant à la politique municipale parisienne (vous excuserez la caricature, comme je passe sur votre ton d'une grande brutalité et d'un grand mépris, qui me fait penser que vous avez écrit votre article depuis votre voiture…). Votre choix de qualité de vie ne devrait pas se faire au détriment de notre vie (et je vous inclue dans ce "notre").
Je vais tout de même relativiser vos dires. Je considère que vos désagréments d'embouteillage sont peu de choses face aux milliers de bronchiolites des enfants et des bébés, face aux morts prématurées dues à la pollution de fond, face à l'hécatombe de cet été due à la combinaison de la chaleur et de l'ozone, face aux catastrophes naturelles et aux dérèglements climatiques de l'effet de serre, face enfin aux dizaines de piétons morts chaque année dans les accidents de la route à Paris… Si la liste est macabre c'est que la situation est grave. Alors, si en voiture vous mettez 15 minutes de plus que celui qui prend le RER, si vous devez faire un détour à cause d'un quartier vert, et si vous payez plus cher votre parking, le prix que vous payez me paraît bien dérisoire.
Mais parlons des solutions. En matière de circulation, vous reprochez la contrainte et préconisez l'incitation. Or vous n'êtes pas sans savoir que les écologistes attirent l'attention depuis longtemps sur les nuisances de l'automobile en ville. Cela fait vingt ans, que les Verts dénoncent l'urbanisation catastrophique en Ile de France et les méfaits du tout-voiture pratiqué à Paris. Vous avez reçu ces messages ; les avez-vous entendus ?
Les messages incitant au civisme et à la modération des automobilistes sont certes utiles, mais loin d'être suffisants. Pour prendre un exemple les appels à la modération automobile, faits à l'occasion des pics de pollution en Ile de France, ont-ils été convaincants auprès des automobilistes franciliens ? Avez-vous abandonné votre voiture pour vos déplacements les 19 et 26 septembre 2003 ?
La politique visant à la contrainte et celles visant à l'incitation ne doivent pas être opposées. Elles sont au contraire complémentaires et indispensables pour obtenir de vrais résultats.
Jamais dans votre coup de gueule, vous ne remettez en cause vos modes de déplacement, alors qu'une majorité de franciliens travaillant à Paris a bien compris que les transports en commun constituaient une solution pratique, rapide et écologiquement responsable. Je vous invite donc à vous déplacer en vélo ou en transports en commun avec moi … et vous verrez, cela n'est pas si terrible !Cordialement,
Charlotte Nenner
Elue verte à Paris,
Cycliste et adepte du métro



M. Cannavo,
... ou les bobos aux champs d'honneur
Si je vous ai bien lu (et dans le cas contraire, pardonnez-moi), vous estimez excessive la largeur des couloirs réservés aux bus et aux vélos à Paris, au détriment des voitures. Il y a 40 ans, de distingués urbanistes s'interrogeaient pour savoir s'il était pertinent de faire des "pénétrantes", sortes d'autoroutes à l'intérieur de la ville. Aux Etats-Unis, ils ont dit oui. En France, Pompidou en voulait à Paris : il a réussi avec la voie qui porte aujourd'hui son nom. Il a échoué avec le canal Saint-Martin qu'il voulait transformer en radiale nord-sud. Des bibliothèques ont été écrites sur ce sujet désormais épuisé. On sait que la ville ne peut plus être livrée pieds et poings liés à la voiture, simplement parce que son usage a changé.
La question que vous soulevez dans votre article (au-delà de la quantité de centimètres à attribuer aux uns et aux autres) est donc déjà un combat d'arrière-garde. Ce qui ne veut pas dire que la largeur du couloir ne peut pas être revue, après une évaluation sérieuse de la question.
Bref, ce que je veux dire, moi, mortel lecteur asphyxié quotidiennement par la proximité d'un boulevard de Magenta (75010 Paris) ressemblant comme un frère jumeau à une autoroute urbaine (décibels compris), c'est qu'on pourrait, au minimum, et avant tout, saluer le courage politique d'élus qui tentent, tant bien que mal, de trouver une solution à ce qui est encore un sujet de discussions pour d'heureux propriétaires de lotissements fleuris qui rêvent, c'est bien normal, de faire l'aller-retour maison à la campagne - boulot à Paris le plus vite possible dans le meilleur confort des mondes... Mais qui pensent la ville comme un lieu de travail et de circulation. Nous sommes, je crois, un certain nombre, à élargir cette vision pour faire de la ville un espace à vivre, tout simplement !!!
Bien sincèrement
Philippe Malvé



Il est toujours étonnant de voir un édito du Nouvel Obs ressembler à un édito d’un bulletin paroissial UMP. Mais votre dernière livraison Monsieur Cannavo est digne de la page 3 des journaux municipaux du 8e, du 12e ou du
15e arrondissement de Paris. J’imagine au passage qu’il a dû passionner la majorité de vos lecteurs qui n’habitent pas Paris ! . Comme il a estomaqué les Parisiens qui vivent dans une ville livrée aux bagnoles depuis un
demi-siècle.
Pour préserver vos enfants (croyez-vous puisque la banlieue morfle autant que Paris pendant les pics de pollution), vous choisissez Richard Cannavo d’empoisonner les nôtres. Même si, comme vous l’avancez, dans dix ans les bagnoles ne pollueront plus, on devra bien patienter une génération avant le renouvellement du parc !
Mais le problème n’est d’ailleurs pas tant celui des pots d’échappement que du bruit, de la sécurité et de l’espace.
Les milliers de riverains du boulevard du Général Leclerc que vous contribuez à réveiller chaque matin doivent être parmi les plus stressés de Paris. Pour ma part, logeant le long de l’autoroute urbaine qu’on appelle le boulevard Voltaire et en dépit du double vitrage, j’attends le 15 août pour oser une grasse matinée et les manifs République-Nation pour pouvoir faire la sieste ! Tandis que vous devez déposer vos enfants en bagnole chaque matin, j’accompagne les miens à pied en comptabilisant, terrifié, les grillages de feu rouge sur le boulevard Richard Lenoir entre 8h 20 et 8h 30.
Enfin et surtout, quand le sale bobo que je suis enfourche son vélo pour aller travailler dans les bureaux des beaux quartiers, il doit frayer son chemin au milieu d’une horde de bestioles métallisées qui réalisent un sixième des transports sur Paris mais occupent 90 % de la Voirie ! Et c’est bien cela le principal et énorme problème : l’occupation de l’espace. Pour avoir plus d’espace en banlieue, vous limitez le nôtre à Paris.
Limiter la prolifération des voitures dans une ville, ce n’est pas seulement un truc d’écolos mais une équation écologique : comment plusieurs espèces peuvent-elles cohabiter sur une même surface quand l’une d’entre elles occupe un espace disproportionné par rapport au nombre d’individus qu’elle représente ? Paris est une jungle coincée dans des canyons où les troupeaux de buffles (responsables au passage d’ignobles flatulences) occupent toute la superficie au détriment des gazelles à deux roues et des primates bipèdes. Alors quand on rogne sur cette surface pour que les bus (remplis aussi de pauvres banlieusards, vous devriez les prendre plus souvent) puissent circuler, on ne va pas pleurer ! C’est même pour ça que Delanoë et les Verts ont été élus : c’était dans leur programme !
Sachez qu’on aimerait bien vous convaincre de lâcher la bagnole M. Cannavo et que l’hystérie dont vous vous estimez victimes nous paraît bien anodine au regard de l’envahissement brutal et quotidien de la capitale par la voiture.
Mais il faut assumer vos choix. Comme vous, j’ai eu une voiture : c’était un cauchemar. Je perdais ma vie dans les embouteillages et je consacrais près d’une heure par jour à chercher une place pour me garer. Comme vous, j’ai cru vouloir habiter en banlieue : mais l’argent que j’aurai mis toute ma vie dans une bagnole, j’ai préféré le mettre dans un appart’ à Paris et je préfère jouir du temps que j’ai gagné dans les transports à l’espace que j’aurais gagné avec un pavillon garni d’un jardinet.
Maintenant, il faut assumer votre choix de vie égoïste et ne pas reprocher à la majorité de ceux que vous polluez quotidiennement de ne pas vous approuver. Si vous refusez d’utiliser les transports en commun aux côtés des pauvres, si vous attendez qu’on impose le covoiturage par le haut sans imaginer le pratiquer avec vos voisins, si vous préférez votre lopin de terre lointain alors que vous travaillez place de la BourseS· alors votez Copé aux prochaines élections, militez pour la réincarnation de Georges Pompidou, réclamez plus d’autoroutes, transformez Paris en Los Angeles et la planète en poubelle. Vos enfants auront eu de l’espace pour leurs premières
années. Mais à quoi ressemblera leur vie si vos idées continuent de triompher ?
Eric Le Braz


Cher Monsieur doit-on vous rappeler que la question de la réduction du nombre de voitures dans Paris est moins motivée par la seule envie de vous ennuyer que par un enjeu de santé publique aujourd'hui attesté ? Etes-vous conscient qu'au delà de sa grave responsabilité locale vis-à-vis du confort et de la santé de ses citoyens, Paris a aussi une responsabilité planétaire face à un effet de serre dévastateur pour le vivant en général et pour l'humanité en particulier ? C'est dans ces deux optiques que l'effort encore très insuffisant de la municipalité est à encourager avec véhémence. Ne vous déplaise il est sain, logique et urgent de vous "pourrir la vie" comme vous l'écrivez en empiétant sur le terrain de votre sacrosainte automobile. Il est urgent de créer des espaces protégés, et surdimensionnés par rapport à la demande, afin d'inciter les gens à utiliser le vélo et les transports en commun. Créer des infrastructures c'est y créer un trafic induit : ça s'est vérifié pendant des décenies pour la voiture, ça se passera de la même manière pour les transports alternatifs... (je rappelle que 94% de la voirie parisienne est consacrée à l'automobile, alors qu'un Parisien sur deux n'ena pas et que la pollution commence à faire des MORTS). Changez d'époque cher Monsieur, il en est plus que temps, et si vous pensez que se soucier de l'état de délabrement de notre environnement c'est être rétrograde, alors oui faire du vélo c'est être rétrograde, mais c'est aussi être fier.
Votre volonté de modernisation des transports en commun, quant à elle, neprendra de sens que quand vous les tiliserez. Beaucoup d'automobilistespestent en effet contre des transports qu'ils n'utilisent jamais, snobisme oblige et pseudo-claustrophobie excuse. Mieux, certains (je devrais dire beaucoup !) d'entre eux se garent accessoirement sur des voies de bus et autres pistes cyclables, afin d'emmerder encore un peu plus les gens qui oeuvrent pour que vous respiriez mieux. Un comble qui passe inaperçu, sans doute à cause des vapeurs de diesel...
Hier nos parents ne regardaient pas la qualité de l'air après la météo, alors qu'aujourd'hui la question "A-ton le droit de respirer demain ?" est passée dans les moeurs.  On vend déjà des "dépollueurs" qui filtrent l'air extérieur avant de le souffler chez vous. Tout ce qui était science fiction il y a trente ans se trouve être la réalité aujourd'hui alors je vous pose la question : a quoi doit-on s'attendre dans trente ans ? Qu'est-ce qui sera passé dans les moeurs ? Le masque à gaz ? Un branchement au réseau municipal "Paris airpur, pour être bien chez soi" ? Jusqu'où doit-on accepter de
déraper ???
Vous avez des enfants ? Moi pas encore, mais quand il seront là je pourrai les regarder dans les yeux, la conscience tranquille, en leur disant que j'ai participé le moins possible au merdier dans lequel ils vivront. Parce que je n'ai pas de voiture et parce que je me bats. Pas vous.
Un cycliste.
Aujourd'hui l'indice de pollution était de 4, j'espère que vous n'avez pas trop respiré...
Anthony Fonteyne