Dans la presse

 
 
 

Prochain rendez-vous:
samedi 7 août 2004
à 14h place du Châtelet
>>>

 

 

Actions

Carnet de routes

Témoignages

Doléances

Tout sur le vélo

Presse

On soutient !

On réagit !

Liens

Kit vélorutionaire

 

 

Déjà quelques échos vélorutionnaires apparaissent dans la presse. Vous en trouverez un échantillon ici même, remis à jour au fur et à mesure des parutions...

  • Le monde Les vélos en rempart anti-auto
  • Journal du dimanche 04/07/2004 Les vélos en rempart anti-auto
  • Métro 27/04/2004 Sept associations contre l’adjoint
  • Le Parisien 27/04/2004 Paris relance enfin son plan vélo / Les associations contestent les chiffres de la mairie
  • Libération 27/04/2004 Le vélo à Paris, "c'était mieux sous Tiberi"
  • Le Parisien 03/04/2004 Environnement : Les pro-vélo manifestent
  • Le Parisien 06/03/2004 Les cyclistes jouent contre la pollution
  • Le Parisien 04 & 05/01/2004 Les bonnes résolutions de Vélorution
  • Le Parisien 07/12/2003 «ABANDONNEZ votre voiture, c'est un cadeau aux générations futures »
  • Le Parisien 06/12/2003 Cyclistes et rollers lancent l'embouteillage de Noël
  • Le Parisien 10/11/2003 Paris respire - Les vélos ont retardé les voitures
  • Le Parisien 09/11/2003 Les vélos veulent garder leurs voies sur berge
  • Le Parisien 27/10/2003 La manif anti-pollution paralyse la circulation
  • Le Parisien du 2/10/2003 Vélorution n'a pas digéré la suspension de l'opération Paris respire
  • www.transfert.net Le RATP réclame la gratuité des transports publics
  • Le Monde 18/09/2003 Paris s'offre un jour sans voitures, mais ne fait pas de place au vélo

  • Le Monde , 21 septembre 2004

    Faute d'implication de l'Etat et des grandes municipalités, l'édition 2004, qui a lieu le 22 septembre, devrait peu changer la vie des automobilistes. Certains élus se préparent à renouveler la formule, et, dans de nombreuses villes, on cherche des solutions alternatives à l'auto.

    Les cyclistes de l'association Vélorution ironisent à peine : " Vélorution se félicite du décès de cette opération[la Journée sans voiture], qui laisse apparaître au grand jour la dramatique nullité des politiques publiques pour réduire la pollution liée aux transports", écrivent-ils dans un communiqué. C'est que la Journée sans voiture, lancée en 1998 dans l'enthousiasme, s'est racornie au fil des années, au point que l'édition 2004, mercredi 22 septembre, devrait être particulièrement terne. Seuls quelques quartiers de Paris seront fermés à la circulation, 56 villes mèneront des actions contre 72 l'année précédente - déjà décevante -, et le ministère de l'écologie s'abstiendra de toute communication d'envergure, en s'en remettant aux municipalités et aux médias. "Quand le ministre Serge Lepeltier est arrivé, il a découvert que l'édition 2004 n'était même pas lancée et que l'enthousiasme était au plus bas", explique-t-on au cabinet du ministre de l'écologie, qui a pris son poste en avril. "Il voulait à tout prix maintenir cet événement, même s'il est vrai qu'il n'aura pas l'ampleur qu'il mérite, parce qu'il considère que cela permet de parler du sujet." Mais le faible lustre annoncé de cette Journée sans voiture, et la faible implication gouvernementale est aussi, selon Michel Destot, député et maire (PS) de Grenoble et président du Groupement des autorités responsables de transport (GART), le reflet de la politique du gouvernement de M. Raffarin : "Il est difficile pour le gouvernement de faire la leçon : en 2004 comme en 2005, il a complètement annulé les financements de soutien aux tramways dans les villes - à l'exception d'une mesure de 65 millions d'euros dans le collectif budgétaire - et il a coupé la bourse, zéro euro, zéro centime, aux plans de déplacement urbain, qu'étudient les villes petites et moyennes." M. Destot vante au contraire la Semaine du transport public, qui implique du 16 au 22 septembre près de 150 villes, sous le slogan :
    "Citoyens, engageons-nous pour le développement durable et utilisons les transports publics !" C'est que la Journée sans voiture n'est pas sans défaut : "Elle est perçue comme une agression contre la voiture, poursuit l'élu de Grenoble, et pour plusieurs maires qui sont déjà engagés dans de lourds travaux dans le centre-ville pour réaliser une nouvelle ligne de tramway, comme à Grenoble ou à Bordeaux, ajouter la fermeture totale du centre-ville serait contre performant." C'est sans doute dans les têtes des automobilistes que se joue le succès de l'opération, qui vise à désintoxiquer les Français de leur automobile. "Cette année, il n'y a pas d'enthousiasme, pas d'envie, pas de plaisir", dit Denis Baupin, adjoint (Verts) au maire de Paris et qui fut, en tant que conseiller de la ministre Dominique Voynet en 1998, un des initiateurs de la première Journée sans voiture. "Cette opération doit être une sorte de fête, pour que l'on ait envie de la refaire tous les dimanches, voire d'autres jours dans l'année." En juin prochain, la Ville de Paris organisera ainsi sa propre journée libérée des automobiles, sur un vaste périmètre, de façon à "revenir à l'esprit initial de la fête dans la ville, que les gens aient du plaisir, profitent des animations, redécouvrent les rues et les avenues sans voiture".

    IDÉES FAUSSES
    Il reste que le faible intérêt des gens découle peut-être des idées fausses qu'ils se font : selon un sondage réalisé par l'IFOP pour Direct Assurance, une filiale d'Axa, 70 % des personnes interrogées jugent que la pollution produite par leur automobile n'est pas importante. "En 2003, renchérit M. Destot, nous avons fait pour le GART une conférence des citoyens, avec un groupe d'accros à la bagnole. Au bout de la session, ils nous ont dit qu'il fallait plus leur parler de responsabilité collective si l'on voulait promouvoir les transports en commun." "Les gens n'ont plus l'excuse de ne pas savoir que la pollution est importante et qu'il y a un risque de changement climatique, pense quant à lui Anthony Fonteyne, de Vélorution. Simplement, la mayonnaise ne prend pas." Alors que le Mondial de l'automobile s'apprête à drainer près d'un million et demi de visiteurs, il est clair que les opposants à l'impérialisme automobile ont encore du pain sur la planche.
    M. Lepeltier devait annoncer, mardi 21 septembre, le déblocage de 40 millions d'euros pour encourager les recherches sur les "voitures propres". De son côté, l'association Agir pour l'environnement lance une campagne contre les 4 - 4 : "Nous voulons l'établissement du bonus-malus écologique sur les voitures, dit Stephen Kerckhove, son porte-parole, un étiquetage des consommations des voitures, et la possibilité pour les municipalités d'interdire la circulation des véhicules les plus polluants lors des épisodes de pollution."
    Hervé Kempf

    Journal du dimanche, 04 juillet 2004

    Les vélos en rempart anti-auto
    Il y a encore quelques mois, les cyclistes militants n'étaient que quelques dizaines à se retrouver une fois par mois sur le pavé parisien pour contester la place dévolue à la voiture dans la capitale. Hier après-midi, ils étaient plus d'une centaine, accompagnés d'une cinquantaine de militants antipub, à pied. Partis de la place du Châtelet, ils ont gagné lentement la rue Saint-Sulpice, faisant monter d'un cran supplémentaire l'énervement des automobilistes coincés dans la circulation déjà difficile dans ces quartiers commerçants. Les touristes, eux, étaient plutôt contents, amusés par le concert des sonnettes et le défilé des drapeaux de couleur. Devant le Café de la Mairie, la terrasse bobo-chic de Saint-Germain-des-Prés, des policiers ont dû intervenir pour empêcher un conducteur irascible de forcer son chemin au milieu des vélos, les militants antipub jouant la provocation alors que Stéphane Lavignotte, responsable de l'association Vélorution, à l'origine de la manifestation, prêchait pour l'apaisement.
    Rue Saint-Sulpice, sur le pas de la porte de sa boutique de déco de luxe, Sylvie, 46 ans, approuvait les cyclistes. Elle a fait du vélo dans Paris, quand elle était jeune. Aujourd'hui, elle interdit à son fils de 16 ans d'en faire. « Trop de voitures. Trop dangereux. Il attendra qu'il y ait de vraies pistes protégées. » A l'appui de sa thèse, l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Ile-de-France (Iaurif) a montré il y a quelques semaines dans une étude que si 10 % des Berlinois enfourchent chaque jour leur vélo contre 1 % des Parisiens, c'est que « le cycliste berlinois dispose de trois fois plus d'itinéraires aménagés que le Parisien ». Le succès de la bicyclette à Berlin « n'est pas, comme on l'entend trop souvent en France, un facteur culturel, mais bien le résultat d'une politique des déplacements qui a favorisé la croissance de son utilisation ».
    A. D.
    Journal du dimanche - 04 juillet 2004

    Métro, mardi 27 avril 2004

    Sept associations contre l’adjoint
    A l’occasion de la conférence de presse donnée hier par Denis Baupin, sept associations, dont la Vélorution, qui milite pour le vélo et contre la pollution, ont dénoncé les annonces du maire et de son adjoint dans une lettre ouverte. “Les avancées du plan vélo sont si minimes qu’il faudrait parler de sur place”, estiment les associations, qui affirment entre autres que sur les 30 km de pistes cyclables que la mairie annonce avoir créés seuls 10 km ont été réalisés. Samedi, Vélorution appelle à un rassemblement entre piétons, vélos et rollers, place du Châtelet, pour “demander au maire de Paris de tenir enfin ses engagements pour faire reculer la voiture à Paris”.
    Informations : www. velorution.org 2004
    (Metro) - 27 avril 2004

    Le Parisien, mardi 27 avril 2004
    Paris relance enfin son plan vélo
    On prend les mêmes et on recommence.
    Hier à l'occasion d'une conférence de presse, Denis Baupin, adjoint chargé des transports, a présenté des projets d'aménagements cyclables... qu'il avait déjà annoncés l'an dernier. " Il y a un an, nous exposions notre schéma directeur pour le vélo. Aujourd'hui, nous montrons comment nous allons mettre en oeuvre cette politique ", plaide l'élu écologiste, sans sourciller. Un an pour passer à la réalisation, le pédalier de l'Hôtel de Ville est un peu grippé. Du côté des associations de cyclistes, d'ailleurs, on commence à perdre patience. Il y a un mois, pour la première fois, elles se sont fédérées pour envoyer une lettre ouverte au maire de Paris afin qu'il n'oublie pas les promesses faites lors de son élection. Le Monsieur Transports de la ville fait amende honorable. " Un peu long à mettre en place ". " C'est vrai que sur les deux premières années, nous avons mené prioritairement notre action en faveur des transports collectifs mais déjà, dans tous les aménagements engagés nous tenions compte de l'avis des cyclistes ", assure l'élu écologiste. " Les aménagements cyclables sont aussi un peu longs à mettre en place parce que nous les décidons en concertation avec les associations et que nous ne sommes pas les seuls à intervenir sur le sujet, ajoute Denis Baupin. Il y a aussi la préfecture de police, les architectes des Bâtiments de France, les mairies d'arrondissement, les commerçants... ", énumère-t-il. Des interlocuteurs qui n'ont cependant jamais empêché Tiberi de réaliser 180 km de pistes cyclables... 32 km de pistes en plus cette année. Aujourd'hui, l'équipe Delanoë " change de braquet " et va développer les mesures pour encourager les déplacements à bicyclette dans Paris. Concrètement, pour 2004, l'Hôtel de Ville annonce la création de 32,7 km de pistes protégées (hors couloirs de bus), l'installation de séparateurs sur 7 km de bandes jusqu'ici simplement dessinées au sol et le réaménagement de sept points noirs difficiles d'accès aux deux roues (place Félix-Eboué, XII e , porte de la Muette, XVI e , carrefour de Norvège/Longchamp, XVI e , porte de l'Hippodrome, XVI e , porte Maillot, XVII e , porte de Pantin, XIX e et place de Stalingrad, XIX e ). 1 000 places de stationnement réservées. Denis Baupin a par ailleurs promis l'ouverture de deux points location et
    réparation de vélos à Bastille (IV e ) et porte Dorée (XII e ) d'ici à l'été, et la création de 1 000 places de stationnement réservées à la petite reine dans les huit mois à venir.
    Malgré ces bonnes nouvelles, les associations ne sautent pas de joie. " Depuis le début de la mandature, la ville n'arrête pas de faire des effets d'annonce. Nous attendons de voir si cette fois-ci elle va vraiment passer aux actes ", explique Stéphane du comité Vélorution. Rendez-vous à la fin de l'année.
    Marie-Anne Gairaud

    Le Parisien , mardi 27 avril 2004
    Les associations contestent les chiffres de la mairie
    DEPUIS L'ARRIVÉE de Bertrand Delanoë à la tête de l'Hôtel de Ville en mars 2001, combien de kilomètres de pistes cyclables ont été réalisés ? Hier, Denis Baupin, adjoint chargé des transports, parlait de 74 km. Deux associations de cyclistes démentent formellement. " C'est complètement fantaisiste ", dénonce Stéphane Lavignotte du comité
    Vélorution. Abel Guggenheim, de l'association Quatre mètres cinquante, s'est amusé à éplucher les tableaux de la Ville pour comprendre. " En fait, dans le kilométrage annoncé, la Ville parle d'aménagements qu'elle ne devrait pas intégrer dans ses comptes, comme les pistes aménagées dans les bois ou certains couloirs de bus classiques simplement ouverts à la circulation des vélos ", souligne le spécialiste. " C'est comme cette histoire de passerelles, renchérit cet habitué de la bicyclette. La Ville évoque une piste de 790 m sur ces ponts. En fait, les passerelles des Arts, de Solférino et Debilly sont devenues administrativement " aires piétonnes " et, à ce titre, elles sont autorisées à la circulation des bicyclettes.
    C'est tout. " " Pour avoir plus de kilomètres au compteur, la mairie n'hésite pas à mélanger les carottes et les navets, ironise Abel Guggenheim. Mais en fait, depuis le début de la mandature, il n'y a eu qu'une dizaine de pistes cyclables créées. " Dans son décompte cependant, ce président d'association n'intègre par les couloirs de bus protégés et élargis que la ville aménage depuis août 2001 alors que cette mesure était une revendication des associations à l'arrivée de la nouvelle équipe municipale.
    M.-A. G.
    Le Parisien , mardi 27 avril 2004

    Libération, mardi 27 avril 2004
    Le vélo à Paris, "c'était mieux sous Tiberi"
    Trois questions à Abel Guggenheim, président de l'association cycliste "Quatre mètres cinquante".
    Par Ludovic BLECHER
    - Pourquoi êtes-vous déçu par la politique du vélo de la mairie de Paris ?
    La municipalité passe son temps à ressasser les mêmes annonces mais ne fait rien. Par rapport à l'ancienne équipe, la place du vélo n'a pas fait de progrès. Sous Tiberi, beaucoup plus d'aménagements cyclables ont été créés et la concertation avec les usagers était plus soutenue et plus efficace.
    - Que reprochez-vous concrètement à la municipalité ?
    Depuis l'arrivée de Delanoë, il y a eu très peu de création de pistes cyclables. Les autres aménagements promis tardent aussi. Pour le moment aucune porte de Paris et aucune grande place (République, Stalingrad, Châtelet...) n'ont été aménagées. Autre exemple: les maisons Roue Libre (où on peut louer des vélos, les réparer, NDLR).
    La municipalité prévoit l'ouverture d'une seconde maison Roue Libre en juin, ils en avaient déjà promis cinq pour septembre 2003. Nous sommes devenus septiques.
    - Vous reprochez aussi à la municipalité, qui annonce la création de 74 kilomètres de pistes depuis mars 2001 (dont 41 km de voies de bus élargies), ses méthodes de calcul... La mairie de Paris comptabilise dans son total 7,6 km de pistes qui sont situées... hors de Paris! Ce n'est pas très sérieux. Elle tient aussi compte des passerelles et ouvrages qui sont des aires piétonnes autorisées aux vélos mais qui ne sont pas à proprement parler des zones cyclables. C'est aussi abusif de tenir compte des couloirs de bus qui ont été élargis pour permettre aux cyclistes de les emprunter mais qui ne constituent pas un aménagement pour les cyclistes.

    Le Parisien, samedi 03 avril 2004
    Environnement : Les pro-vélo manifestent
    RÉUNIS À L'APPEL du comité Vélorution, créé l'été dernier, tous ceux qui veulent voir la voiture reculer à Paris se rassemblent chaque premier samedi du mois, place du Châtelet, à 14 heures. Cet après-midi, les manifestants se rendront rue des Archives (IVe). Là, ils liront et afficheront un appel lancé à Bertrand Delanoë pour lui rappeler ses promesses en matière de transports.
    Les manifestants iront ensuite rue de l'Espérance, dans le XIIIe arrondissement, justement pour montrer qu'ils n'ont pas perdu tout espoir.
    Dix ans après les premières manifestations place de la Bastille pour réclamer des aménagements cyclables, les " non-polluants " mettent la pression sur la ville, qui tarde trop, selon eux, à donner plus d'espace aux vélos, poussettes et autres promeneurs. Parmi les manifestants, de jeunes écologistes, des membres de MDB (Mieux se déplacer à bicyclette) ou de l'association Réseau vert qui milite pour des voies piétonnes. (…)
    Marie-Anne Gairaud - Le Parisien , samedi 03 avril 2004

    Le Parisien, samedi 6 mars 2004
    Manifestation
    Les cyclistes jouent contre la pollution
    HARO sur la rue Rambuteau (Ier, IIIe, IVe) ! Cet après-midi, le comité Vélorution, qui manifeste chaque premier samedi du mois contre l'omniprésence de la voiture et pour le développement des pistes cyclables et transports en commun, va investir la rue Rambuteau. Alors que les candidats aux élections régionales sont en campagne électorale, ce collectif de cyclistes et rollers les interpellera pour qu'ils fassent de la politique de lutte contre la pollution une priorité. Ils iront bloquer la rue Rambuteau à la circulation automobile et y organiseront des jeux symboliques. Dessins à la craie sur la chaussée pour tracer un avenir sans voitures, match de foot pour marquer des buts contre la pollution... Point de départ : 14 heures, place du Châtelet (départ 14 h 30).
    Le Parisien , samedi 06 mars 2004


    Le Parisien, dimanche 4 janvier 2004
    Manifestation
    Les bonnes résolutions de Vélorution
    Une quinzaine de défenseurs du deux-roues membres du collectif Vélorution se sont retrouvés hier devant l'hôtel de ville pour une mini-manif. Au feu rouge, ils montraient aux automobilistes leurs pancartes : "En 2004, pas de 4*4" ou encore "Cette année je ne me gare pas sur les voies de bus". Une mini-manif accueillie par les encouragements des passants et les insultes des conducteurs.

    Le Parisien , lundi 05 janvier 2004

    LE TEMOIN DU JOUR
    " Prendre conscience des dangers de la voiture en ville "

    CRÉÉ AVANT L'ÉTÉ à partir d'un forum de discussion sur Internet, le collectif Vélorution entame l'année 2004 avec un certain nombre de bonnes résolutions. " Nous partons du constat qu'il y a un véritable décalage entre le discours antivoitures de la mairie et ses actes ", note Stéphane Lavignotte, l'un des membres fondateurs de ce mouvement de défense des deux-roues mais aussi des piétons. Au programme, des manifestations organisées le premier samedi de chaque mois, histoire de " pousser les automobilistes à prendre conscience des dangers de la voiture en ville ". " Cette année je ne me gare pas n'importe où " ou encore " En 2004, pas de 4 x 4 " font partie des revendications de Vélorution pour cette nouvelle année. " Les Parisiens n'ont pas besoin de 4 x 4, même pour aller à Montmartre, ce n'est pas si haut que ça ", lâche-t-il avec humour. Mais Stéphane Lavignotte demande également aux cyclistes de prendre de bonnes résolutions et notamment de résister à la tentation de rouler sur les trottoirs. Quant à la Ville, le collectif aimerait que pour cette année 2004, Bertrand Delanoë entame les travaux des pistes cyclables et s'attaque au réseau vert promis au moment des élections. " L'ouverture des voies sur berges les week-ends et l'opération Paris respire sont des mesures très médiatiques. Nous voulons davantage de choses au quotidien ", explique Stéphane. " Nous demandons également à la préfecture d'arrêter de ralentir systématiquement les projets pour les voies de bus élargies. "
    Bref, pour Vélorution, " tout le monde doit mettre un peu du sien pour améliorer la vie des Parisiens ". " L'été dernier nous avons vu les conséquences désastreuses de la pollution automobile et nous ne voulons pas revivre une telle situation. D'après les études, une mort sur cinq pendant la canicule est liée à la pollution ", note celui qui veut faire de ces manifestations mensuelles un rendez-vous familial regroupant vélos, piétons et rollers.
    Anne-Sophie Damecour


    Le Parisien , Dimanche 07 décembre 2003

    «ABANDONNEZ votre voiture, c'est un cadeau aux générations futures ». Un slogan scandé, hier après midi, par une trentaine de cyclistes membres du comité Vélorution qui, durant deux heures, ont perturbé la circulation du centre de la capitale pour protester contre... les embouteillages de Noël. Partis de la place du Châtelet, les manifestants à vélo ont rejoint à petite vitesse les grands magasins, obligeant les automobilistes à prendre leur mal en patience. « Il faut bien qu'ils se fassent entendre, estime, conciliant, Antoine, venu de Seine-Saint-Denis pour faire ses emplettes de fêtes. Mais la prochaine fois, je prendrai le train. » Arrivés boulevard Haussmann, les cyclistes se sont arrêtés une bonne dizaine de minutes au milieu de la chaussée, provoquant la paralysie totale du trafic. Privé de voitures, le bitume a été immédiatement pris d'assaut par les passants chargés de cadeaux. De nombreuses familles qui étaient venues admirer les vitrines de Noël se sont même tournées vers ce spectacle insolite des Grands Boulevards rendus aux piétons. « Je suis entièrement d'accord avec eux et surtout ravie de pouvoir marcher sur la chaussée », souligne Souade. A  quelques mètres de cette passante heureuse, Jean-Claude bouillonne derrière son volant. « Qu'ils aillent plutôt bloquer l'Elysée », hurle-t-il au milieu du concert de klaxons.
    Anne-Sophie Damecour

    Le Parisien , dimanche 07 décembre 2003

    Le Parisien, Samedi 6 décembre 2003

    Cyclistes et rollers lancent l'embouteillage de Noël
    L'événement BOULEVARD HAUSSMANN (IX e ). Les abords de grands magasins sont très embouteillés les week-ends avant Noël, comme ici en 2001. Cet après-midi, une manifestation de cyclistes, de rollers et de piétons devrait accroître les difficultés de circulation.   (LP/PH.L.) ATTENTION, journée rouge pour la circulation aujourd'hui à Paris ! Ce premier samedi de décembre risque d'être le coup d'envoi de la ruée vers les magasins pour les achats de Noël. Pour canaliser les nombreuses voitures qui vont envahir le pavé parisien, la préfecture de police a mis en place un vaste dispositif (lire ci-dessous) . Mais un petit grain de sable risque de venir enrayer la machine... Cet après-midi, le comité Vélorution a décidé de se rassembler à partir de 14 h 30 place du Châtelet. Ce groupement d'associations de cyclistes, piétons et rollers devrait ensuite prendre la route pour une grande manifestation vers les grands magasins. Cet « embouteillage de Noël », comme ils l'appellent eux-mêmes, se déroulera au moment même où, à Milan, se tiennent les négociations internationales sur le climat. « En cette période de Noël, nous irons vers les grands magasins pour dire : Un cadeau à la planète et aux générations futures : faisons reculer la voiture », explique le comité. Ce rassemblement est aussi l'occasion pour Vélorution d'exprimer sa désapprobation concernant la décision de la Ville de Paris de suspendre l'opération Paris respire durant le mois de décembre. A l'origine, ce dispositif qui consiste à fermer les voies sur berge à la circulation le dimanche devait prendre fin le week-end dernier pour ne reprendre qu'au printemps. Sur pression des associations de cyclistes et de piétons et dans le cadre de sa politique de reconquête des quais bas, la Ville de Paris a décidé que, à partir de cette année, Paris respire aurait lieu toute l'année, hiver compris. Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, les promeneurs pourront désormais profiter tous les dimanches des voies sur berge. Seule exception : le mois de décembre. Les trois dimanches précédant les fêtes de fin d'année, Paris respire est suspendu. Pour permettre au public d'aller faire ses courses dans les magasins et tenter de limiter les bouchons, les voies sur berge resteront donc accessibles aux voitures demain ainsi que les 13 et 20 décembre. Un choix que le comité Vélorution regrette. Cet après-midi, ces cyclistes, piétons et rollers déguisés se rendront vers les grands magasins pour montrer aux accros de la voiture qu'on peut très bien faire ses achats autrement qu'en prenant le volant.
    M.-A.G.
    Le Parisien , samedi 06 décembre 2003


    Le Parisien , lundi 10 novembre 2003

    Paris respire
    Les vélos ont retardé les voitures

    VOIE GEORGES-POMPIDOU (IV e ), HIER. A l'appel de deux associations, des cyclistes ont empêché les voitures de reprendre possession de cet axe à 17 heures, comme le prévoit Paris respire. Ils demandent la poursuite de l'opération dominicale durant tout
    UNE HEURE. Hier soir, derrière la banderole " Paris ne respire plus ", une cinquantaine de cyclistes est parvenue à repousser d'une heure le retour des voitures sur la voie Georges-Pompidou (IV e ). Deux associations défendant la place du vélo à Paris, le MDB et Vélorution, avaient appelé à manifester et empêcher le retour des voitures pour obtenir de la Ville et de la préfecture de police qu'elles prolongent l'opération Paris respire à tout l'hiver. Chaque dimanche de mars à novembre, vélos, rollers, piétons envahissent la chaussée des voies sur berge, rive droite à Paris. Du souterrain des Tuileries au bout de la voie Georges-Pompidou, un long lacet leur est réservé. D'autres endroits dans Paris sont pareillement interdits aux moteurs, pour offrir des lieux de promenade agréables.
    C'est la victoire de la circulation douce sur les voitures... Baptisée Paris respire, l'opération dominicale au bord de la Seine est pourtant suspendue en hiver. Une " trêve antiécolo " que ne comprennent pas les collectifs de cyclistes. Eux réclament la pérennisation à l'année de la promenade, même si celle-ci attire beaucoup moins de monde en hiver, comme hier.
    " La seule autoroute classée au patrimoine mondial de l'Unesco " " Les Parisiens n'auront plus aucune hésitation si on leur dit clairement que les voies sont fermées aux voitures tous les dimanches et les jours fériés ", explique Laurent Lopez, porte-parole du Mouvement de défense de la bicyclette (MDB). " De 7 heures à 19 heures ", ajoute-t-il, allongeant ainsi de deux heures la tranche horaire dévouée aux promeneurs. " La voie Georges-Pompidou est la seule autoroute classée au patrimoine mondial de l'Unesco ", tente de faire valoir Stéphane, de Vélorution, pour faire descendre la centaine de curieux qui se pressent aux balustres du pont au Change, et regarder le spectacle. Juste en dessous, les membres de la Vélorution font le spectacle depuis 16 h 30, en jouant des rythmes syncopés sur leurs tambours, et scandent " pas de voiture ". " Faut pas habiter à Paris, alors ", réagit aussitôt un touriste venu de province. " Notre manifestation n'a pas été déclarée en préfecture, ajoute Antony. Mais des
    milliers de voitures créent tous les jours, illégalement, des embouteillages dans Paris. Au moins, le nôtre sera non polluant. " 17 h 30 arrivent, et toujours pas de voiture. La confrontation qu'attendaient les associations n'aura pas lieu. Des promeneurs reviennent de la Concorde (VIII e ). S'ils sont contents d'avoir profité de ces minutes supplémentaires, ils n'ont pas croisé un moteur. " La police a dû dérouter le flot, conclut Stéphane. Nous aurons au moins gagné une heure. C'est ce que nous voulions. "
    Julie Cloris Le Parisien , lundi 10 novembre 2003

    Le Parisien , dimanche 09 novembre 2003

    Les vélos veulent garder leurs voies sur berge
    Avec la fin de l'opération Paris respire , dans deux semaines, les voies sur berges devraient être rendues aux voitures le dimanche. (LP/D.GOLDSZTEJN.) LES VOIES sur berge, rive droite, seront-elles bientôt fermées les dimanches d'hiver aussi, pour permettre aux piétons et cyclistes de s'y ébattre ? C'est en tout cas ce que réclament les cyclistes de l'association Vélorution, qui entendent empêcher le retour des voitures cet après-midi sur la voie Georges-Pompidou. Car il est prévu que cette opération - baptisée Paris respire - se termine dans deux semaines, pour rendre pendant la saison froide les bords de Seine aux voitures, motos et véhicules à moteur. " Nous voulions manifester le 26 octobre, raconte Stéphane, mais l'opération a été annulée du fait de l'inauguration du quai François-Mitterrand. " Pour faciliter la circulation, le tunnel des Tuileries était rouvert aux voitures ce jour-là, sans grande information préalable. " Bertrand Delanoë a pris la mauvaise habitude d'annuler les voies sur berge piétonnières pour tout et rien, dénonce-t-il. A chaque fois, la journée entière est supprimée, attestant le peu de sérieux avec lequel le maire de Paris considère ce rendez-vous. " " Puisque la municipalité dit vouloir reconquérir les voies sur berge, les fermer tous les dimanches constituerait un message enfin clair ", poursuit Laurent Lopez, porte-parole du Mouvement de défense de la bicyclette (MDB), la plus importante association de défense des intérêts cyclistes de Paris. " Mais la mairie recule de plus en plus. " Mercredi, Vélorution a voulu lui remettre le prix du guidon de bois. " Il n'a pas voulu nous recevoir, nous l'avons donné à Denis Baupin. " L'adjoint (Verts) chargé des déplacements assure avoir sollicité le préfet de police pour qu'il accepte de prolonger ces dimanches. " On attend la réponse ", dit-on à l'Hôtel de Ville.
    Rendez-vous à 16 h 30, sur la voie Georges-Pompidou, sous le pont au Change.
    Julie Cloris
    Le Parisien , dimanche 09 novembre 2003

    Article du Parisien du 2 Octobre 2003

    La manif anti-pollution paralyse la circulation

    «Il ne manquait plus que ça!», ronchonne un conducteur les mains crispées sur son volant. Hier vers 19 heures, aux alentours de la place du Châtelet (Ier), les automobilistes déjà coincés dans les bouchons du soir ont du en plus essuyer une manifestation.... contre la pollution. Une trentaine de vélos et piétons réunis sous le nom de comité «vélorution» ont envahi le pavé et provoqué un embouteillage «anti-polluant» entre l'Hôtel de Ville, la rue de Rivoli et la place de la Concorde. Au beau milieu d'un concert de klaxons, les manifestants en bicyclette ont roulé sur une file et obligé les automobilistes à lever le pied et à prendre patience. La semaine dernière déjà, ce comité avait fait parler de lui à l'occasion de la journée sans voitures. Ce jour-là, quelques minutes avant la réouverture du centre de Paris à la circulation générale, ils avaient manifesté sur la même place, et provoqué déjà la colère des automobilistes. «Tous les jours, il y a des bouchons et les gens trouvent ça normal... mais lorsque ce sont les vélos et piétons qui les provoquent, là, on remarque davantage les embouteillages», s'amuse Stéphane, l'un des organisateurs de la manifestation. Pour le comité d'associations, les ralentissements provoqués hier soir dans le centre de Paris ont au moins le mérite d'alerter le public et les politiques sur le problème de la qualité de l'air et des pics de pollution fréquemment atteints en région parisienne. «Il faut que les habitants fassent le lien entre ce qu'ils vivent quotidiennement, la circulation bloquée matin et soir, et les risques sanitaires qui en découlent. Les décès de cet été sont liés à la canicule mais aussi aux pics de pollution à répétition que la région a connus», insiste l'un des manifestants. Les différentes associations écologistes réunies hier soir (Réseau Vert, Souris Verte, Réseau action climat...) entendent par leur action mettre la pression sur les élus qui, selon elles, ne vont pas assez loin. «La Ville de Paris n'en fait pas assez et en plus, lorsqu'elle prend des initiatives pour réduire la circulation automobile, certains maires d'arrondissement de droite ou la Préfecture de Police s'y opposent», regrettent les «non-polluants». «Il y a une incohérence complète entre le discours «écolo» du Président Jacques Chirac qui alerte le monde en disant que «la maison brûle» et la politique de ses amis qui freinent le tramway à Paris, qui réduisent le budget pour les infrastructures de transports en commun et le ferroutage...» souligne le comité. Après avoir coincé la circulation dans le centre de Paris, les cyclistes et piétons voulaient rejoindre le siège de l'UMP rue de la Boétie (VIIIe) pour le rebaptiser en «Union pour massacrer la planète». Le 5 novembre prochain, ils se rassembleront à nouveau place du Châtelet pour un troisième embouteillage «anti-polluant».
    Marie-Anne Gairaud avec Eléonore Guérin
    Le Parisien , jeudi 02 octobre 2003



    Le Parisien , lundi 27 octobre 2003

    L'ASSOCIATION de militants du vélo Vélorution n'a pas digéré la suspension, hier, de l'opération Paris respire sur la voie Georges-Pompidou en raison de l'inauguration du quai François-Mitterrand, au pied du Louvre.
    Exceptionnellement en effet, pour compenser la fermeture des quais de Seine à la circulation auto, la voie Georges-Pompidou n'était pas réservée aux vélos, rollers et promeneurs, comme tous les dimanches. " 14 juillet, Tour de France, Marathon, etc. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, est coutumier de ce genre d'annulations... ", s'insurge Vélorution dans un communiqué.
    Du coup, l'association, " avec le soutien du Mouvement de défense de la bicyclette ", a décidé de manifester sa mauvaise humeur en appelant les cyclistes à " un blocage pacifique " des voies sur berge " pour empêcher les voitures de revenir ", le dimanche 9 novembre (rendez-vous à 16 h 30, sous le pont au Change). Dans la perspective de l'arrêt pour tout l'hiver, fin novembre, de l'opération Paris respire sur les quais de Seine, les représentants de Vélorution demandent que le dispositif ne soit pas suspendu en période hivernale, et qu'il soit désormais étendu au samedi.

    H.L.
    Le Parisien , lundi 27 octobre 2003



    http://www.transfert.net/a9283>
    Le RATP réclame la gratuité des transports publics pour la 3ème année consécutive
    Selon le Réseau pour l'abolition des transports payants, le ticket choque Pour la troisième année consécutive, le Réseau pour l'abolition des transports payants (RATP) <http://ratp.samizdat.net/> réclame la gratuité des transports en commun, le droit à la mobilité pour tous et le respect de l'environnement. Ce collectif se mobilise, à partir de ce mardi 16 septembre et jusqu'au 22 septembre 2003, à l'occasion d'une manifestation européenne "officielle", transposée en France et intitulée : "Semaine européenne de la mobilité et du transport public". Débats, manifestations et actions collectives et festives sont inscrits au menu de cette semaine de revendications.

    Côté manifestation officielle, l'ambiance est plutôt morose. Relayée en France par le ministère de l'Écologie et celui de l'Équipement et des Transports, la "Semaine européenne de la mobilité et du transport public", n'est cette année suivie que dans 112 communes, contre 250 en 2002.
    Point d'orgue de cette mobilisation citoyenne, la journée "En ville, sans ma voiture !", prévue le 22 septembre 2003, rencontrera elle aussi moins de succès que l'année dernière : 72 villes participeront, contre 96 en 2002.
    En tout, seulement 32 communes organiseront les deux événements. Une faible mobilisation qui s'explique, selon le RATP, par une absence de volonté politique pour développer les transports publics. Mobilisation pour la mobilité Fort du succès rencontré en 2002, avec 500 participants tout au long de sa semaine d'actions et de débats, le RATP récidive donc cette année. Et en profite pour élargir sa réflexion. La "Semaine des transports gratuits" devient la "Semaine de libre et égal accès à la mobilité".
    Le droit à la mobilité pour tous reste le principal thème de cette semaine d'action. Un droit inscrit dans la loi d'orientation de 1975 en faveur des personnes handicapées et dans la loi d'orientation des transports intérieurs de 1982. "Les services publics de transport doivent prendre en charge la mobilité de toutes et de tous, au même titre que la santé ou l'école, affirme Gildas, l'un des membres du RATP. Et cela passe notamment par la gratuité des transports collectifs, seul garant du libre accès."
    Jugeant que les plus démunis (RMIstes, chômeurs, étudiants, sans-papiers, personnes âgées...) ont une mobilité bridée par rapport à celle des salariés - qui se voient rembourser par leur employeur jusqu'à 50 % de leur titre de transport -, le RATP organise, le samedi 20 septembre à 14 h au métro Châtelet, une grande action "Portes ouvertes" avec distribution de tickets de "transports gratuits", installation de panneaux d'affichage et lieux de discussion.
    "Cessons d'opposer la gratuité des transports à une quelconque rationalité économique, reprend le militant du RATP. Le ticket rapporte presque autant que ce qu'il coûte en termes d'infrastructure (portiques et tourniquets, portes à air comprimé, distributeurs automatiques), et de fonctionnement (impression des tickets, publicité, contrôles)." En 2002, la vente de tickets représentait 33 % du financement global des transports collectifs, soit 2,31 milliards d'euros. "Mais la gratuité entraînerait un surcroît de fréquentation des transports collectifs, poursuit Gildas, le militant du RATP, ce qui signifie moins d'accidents et de morts sur la route, moins d'aménagements autoroutiers et d'investissements de voirie, moins de pollution atmosphérique, moins de maladies respiratoires..."

    Souriez, vous passez sur RATP-TV
    Si d'autres actions sont prévues pour réclamer l'accès gratuit dans les transports en commun (le dimanche 21 septembre, une manifestation est organisée pour demander des trottoirs payants à la place des transports gratuits), le RATP souhaite aussi attirer l'attention des usagers sur d'autres problèmes, tels que le développement de la vidéosurveillance dans le métro, par exemple. Ainsi, les manifestants sont invités à se rendre, le mercredi 17 septembre, dans les couloirs du métro Châtelet habillés en vert ou en blanc pour dénoncer "le laboratoire sécuritaire de la RATP".
    Autre préoccupation du collectif : le respect de l'environnement. Le mardi 16 septembre, un débat est organisé autour de la question "Peut-on concilier le libre accès à la mobilité et l'écologie ?"

    Le lundi 22, date de la journée "En ville, sans ma voiture !" <http://www.envillesansmavoiture.com/> , le comité Vélorution <http://www.velorution.info/> proposera sa réponse. Cyclistes, piétons et rollers se mobiliseront place du Châtelet pour former un embouteillage, réclamer le développement des transports écologiques et réaffirmer la volonté des utilisateurs des moyens de transport "verts" de se réapproprier l'espace public. Une mobilisation qui s'inspire du mouvement Critical Mass (masse critique), né aux Etats-Unis dès le début des années 1990, notamment dans les rues de San Francisco.

    Déplacements sous contrôle
    Pour clore sa semaine d'action, le RATP, dont la sphère d'intérêt ne se limite pas à Paris et à la RATP, organise un débat sur les "déplacements sous contrôle".
    Entre autres intervenants, Isabelle Saint-Saëns, du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés), évoquera la question des sans-papiers et de leur mobilité forcée au niveau international.
    Autre thème évoqué dans ce débat : les contrôles autorisés par les nouvelles lois sur la sécurité routière. "La législation mise en place ces dernières années témoigne d'une volonté délibérée d'augmenter le pouvoir de contrôle des forces de l'ordre", affirme Clément Schouler, vice-président du Syndicat de la magistrature <http://www.syndicat-magistrature.org/> et auteur de Vos papiers ! Que faire face à la police ? (éd. L'Esprit frappeur). Il évoque notamment le dispositif autorisant les fouilles de véhicules. Mis en place suite aux événements du 11 septembre par le gouvernement Jospin le 15 novembre 2001, ce dispositif devait disparaître le 31 décembre 2003. Il vient d'être prolongé par Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, jusqu'à fin 2005. "Il y a fort à parier que ce dispositif ne disparaîtra jamais. Il n'a aujourd'hui plus rien à voir avec une politique visant des individus soupçonnés de mener des activités terroristes, explique Clément Schouler.
    C'est désormais une mesure d'ordre public, qui met chaque citoyen sous contrôle et contrevient au droit à la mobilité."
    Une semaine militante qui s'annonce riche et qui sera sans doute plus médiatisée que la semaine officielle organisée par le gouvernement. Mais le RATP tient à rappeller que ses actions ne s'arrêteront pas le 22 septembre : tout au long de l'année, des assemblées d'usagers(ères), des débats ainsi que des actions portes ouvertes dans le métro sont organisées.
    Adélaïde Colin <http://www.transfert.net/au103>



    Le Monde - 18 septembre 2003

    http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3228--334488-,00.html
    Paris s'offre un jour sans voitures, mais ne fait pas de place au vélo
    LE MONDE | 18.09.03 | 13h42 La journée "En ville sans ma voiture", le 22 septembre, et la réunion du congrès international Velo-City, du 23 au 26, sont l'occasion pour la capitale de débattre de la place de ces deux moyens de transport. Les partisans de la bicyclette se disent déçus par la politique de la ville dans ce domaine.
    Appelons-la Corinna. Cette militante d'une grande association cycliste allemande vient passer la Semaine du vélo à Paris, du 22 au 29 septembre.
    Tout juste débarquée du Thalys en provenance de Cologne, avec son vélo, lundi 22 septembre, elle part de la gare du Nord pour son hôtel, place de la République. e trajet par le boulevard Magenta, déserté par les automobiles, lui semble un rêve. Elle gare son engin dans le parking réservé aux deux-roues, rue Albert-Thomas, devant l'Hôtel du Nord, qu'on lui a dit tenu par des défenseurs de la bicyclette.
    En fin d'après-midi, elle décide d'aller retirer son bulletin de participation au congrès international Velo-City, qui commence mardi. Elle traverse, à vélo, tout le centre de Paris aux chaussées envahies par les cyclistes, les rollers et les piétons. La journée "En ville sans ma voiture", qui a lieu chaque 22 septembre, semble un succès.
    Mais à 19 heures, place du Châtelet, Corinna se trouve prise dans une manifestation de cyclistes et de rollers qui créent un gigantesque bouchon. Les restrictions à la circulation viennent de tomber. Les voitures tentent de reprendre le haut du pavé. "Ras-le-bol du tout-bagnole et du tout-camion qui asphyxient Paris et dérèglent le climat !", "Assez de bla-bla et d'opérations publicitaires !", "Chirac, Delanoë, changez de braquet, passez aux actes !", disent les tracts de la coordination Vélorution qui a organisé cet "embouteillage cyclique".
    Mardi 23 septembre, dans une ville à nouveau paralysée par la circulation, Corinna a également toutes les peines du monde à rejoindre la rive gauche pour assister à l'ouverture, par le maire de Paris et par le ministre des transports, du 14e congrès Velo-city.
    Au milieu des 700 participants venus de 40 pays, elle se remet difficilement de l'étrange expérience qu'elle vient de vivre. Habituée aux larges trottoirs de Cologne, où les cyclistes roulent par centaines pour se rendre dans le centre de la ville, elle a eu des sueurs froides pour arriver rue Saint-Dominique, le but de son périple. Dans une atmosphère irrespirable, à côté des véhicules quasiment arrêtés sur le reste de la chaussée, elle a dû pédaler dans des couloirs au milieu des bus et des taxis lancés à toute vitesse. Et elle n'est pas près d'oublier la très périlleuse traversée des carrefours au milieu d'automobilistes énervés.
    Au cours des séances plénières et des ateliers du congrès, Corinna écoute le maire de Paris. Bertrand Delanoë (PS) se félicite de la baisse de 7 % du trafic automobile dans la capitale depuis son élection, en 2001, et partage l'objectif du congrès : "Le vélo, outil indispensable pour la reconquête de la ville." Mais elle apprend avec stupéfaction que cette municipalité n'a construit que 1 kilomètre de couloirs réservés aux vélos. Jean Tiberi, le prédécesseur de M. Delanoë, en avait ouvert plus de 85 kilomètres pendant sa mandature.
    Devant la baisse de 4 % du nombre de cyclistes, observée en 2002 dans Paris, où moins de 1 % des déplacements s'effectuent à vélo, Denis Baupin, son adjoint (Verts) chargé des transports et de la circulation, annonce que 2003 va marquer un nouveau départ pour le vélo dans la capitale : "Pendant deux ans, nous avons mis la priorité sur le développement des transports en commun, avec la mise en place de couloirs de bus ouverts aux cyclistes et les travaux du tramway."
    Pour la mairie de Paris, ces deux ans ont également permis de mettre au point un " plan vélo": un véritable schéma directeur des prochains aménagements cyclables dans Paris. "Pour pouvoir relier entre eux les principaux pôles de l'agglomération, il fallait éviter le coup par coup, explique M. Baupin.
    Nous voulons mettre en place un réseau cohérent et structurant, avec des liaisons avec les communes limitrophes, qui s'intègre dans les quartiers verts et dans les futurs espaces civilisés."
    L'annonce de la mise en chantier de 40 kilomètres de couloirs réservés aux cyclistes en 2003 ne convainc cependant pas les représentants des associations de défense du vélo. "Nous attendions beaucoup de Bertrand Delanoë et de son alliance avec les Verts", raconte Laurent Lopez, porte-parole du MDB, le Mouvement de défense de la bicyclette. "Le développement du vélo à Paris est la réponse vitale au bruit, au stress, à la pollution, aux encombrements provoqués par la circulation. Et nous avons vu la nouvelle municipalité remplacer la commission extramunicipale du vélo, qui se réunissait régulièrement sous Tiberi, par une commission des déplacements et des groupes techniques sur le vélo, où ne siègent même plus les élus, et où il ne se décide pas grand-chose depuis deux ans."
    Même déception poux ceux qui défendent les axes sans voitures dans Paris, dont certains ont rejoint le cabinet de M. Baupin. "La création d'un tel réseau figure dans le contrat de mandature entre les socialistes et les Verts, assure Eric Marchandise, secrétaire général de l'association Réseau vert. Nous attendions donc au moins la création d'un axe Nord-Sud entre la piste du canal de l'Ourcq à La Villette et la coulée verte du TGV Atlantique. Après avoir repoussé un premier projet jugé trop cher, la mairie parle maintenant d'un tronçon entre le Nord et Notre-Dame, d'ici la fin de la mandature. C'est peu !"
    Après Velo-City, qui s'achève vendredi, notre cycliste d'outre-Rhin se rend Porte de Versailles, samedi 27 septembre, au Mondial du deux-roues. Auparavant, elle a participé, mercredi 24 septembre, à une étrange manifestation. Tous les cyclistes de Paris étaient invités par la mairie à se rassembler devant l'Ecole militaire à 18 heures pour descendre les Champs-Elysées et aller jusqu'à l'Hôtel de Ville. Bertrand Delanoë devait prendre la tête de cette célébration consensuelle de la petite reine. Mais Corinna rentre à Cologne, persuadée que le vélo risque de rester longtemps le moyen de transport le moins utilisé dans Paris.
    Christophe de Chenay
    ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 19.09.03